La vanilline, ma machine à remonter le temps

Comment une odeur peut-elle nous ramener à un souvenir particulier ?

La première fois que je suis entrée en contact avec le benjoin à travers une méditation olfactive, j’ai atterri directement dans le  vieux laboratoire  d’un homme qui avait tout d’un alchimiste ou d’un magicien en apparence. Longue robe, chapeau pointu et longue barge blanche, avec un air accueillant et sérieux à la fois, qui me montrait la paillasse où trônaient des flacons, béchers et autres alambics ainsi des matières végétales, d’un air de dire : bon, on s’y met maintenant ?

Je me souviens avoir balayé du regard cet étrange laboratoire sombre, mystérieux, plein de vieux grimoires à la couverture en cuir et décorés de dorures.

J’en ai feuilleté certains, remplis de recettes de remèdes et de procédés d’extraction de matières végétales. Le paradis !

Puis le vieux mage patiemment, m’a transmis ses techniques, outils, méthodes, et je m’emplissais de ce savoir infiniment précieux et précis sur la façon d’extraire l’essence subtile des plantes. Que m’a-t-il enseigné précisément ? je ne saurai le décrire aujourd’hui, mais mon âme, elle, ne l’a pas oublié …

Mais qu’est-ce qui avait bien pu chez le benjoin déclencher ce souvenir magique en moi ?

Ce n’est que récemment que j’ai pu trouver le lien entre cet étrange laboratoire et l’absolue de benjoin.

Lors de mes études de Pharmacie à Montpellier, je suivais une spécialisation en Chimie des Substances Naturelles dans le laboratoire de botanique de la fac.

Je travaillais sur un projet de mon tuteur qui étudiait à l’époque le stress des plantes grâce à des photographies au microscope et à la chromatographie liquide (un projet qui allie photographie, chimie et le monde végétal, mon rêve).

Or, ce qui m’avait frappée la première fois que je suis rentrée dans le labo pour faire mes manipulations, c’est l’odeur de la vanille qui flottait dans l’air, provenant d’un des agents réactifs qu’on utilisait pour les chromatographies.

Et c’est justement cette odeur que mon cerveau a associée au souvenir du laboratoire en présence de l’absolue de benjoin, dont l’arôme si caractéristique provient entre autres.. de la vanilline. Au contact de cette molécule aromatique, mon système limbique a associé une odeur familière à l’épisode du laboratoire dans les années 90. Mon imagination a dû faire le rester et romancer un peu la chose.. A moins que ce ne soit aussi du vécu ?

Qui sait…

Les secrets de l’âme sont souvent inaccessibles, et je reste persuadée que la sagesse des plantes va bien au-delà d’une simple réaction neuronale suite à l’activation du bulbe olfactif.

Pas vous ?

PS: le benjoin sera la prochaine essentielle à nous accompagner en méditation dans le Parcours Prêtresses✨​

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